lundi 18 janvier 2016

Après les attentats de Paris, le tourisme dans l'espoir d'une reprise

Au lendemain des attentats du 13 novembre à Paris, il régnait une drôle d'ambiance dans le secteur touristique, qui garde aujourd'hui l'espoir que tout redémarre.


« Le moment le plus difficile est passé »


Alors que le tourisme en France a subi une forte baisse d'activités après les tragiques attentats de Paris, les professionnels ont ressenti ces conséquences de manière différente, suivant le secteur dans lequel ils travaillent. Mais pour Richard Vainopoulos, président du réseau TourCom, « le moment le plus difficile est passé », ajoutant « la surmédiatisation des attentats a entraîné un profond pessimisme ».

Globalement, cette opinion est générale « Le moral est touché. Personne n'a le cœur à voyager ». Carole Ange, directrice du TO de luxe Tapis rouge, décrit l'ambiance, une semaine après les attentats : « C'était le calme plat. Pas de visite, pas d'appel téléphonique. ». Mais elle ajoute : « Et puis c'est reparti et c'est revenu très vite à la normale ». Même son de cloche chez Leclerc Voyages : après une baisse des commandes de 15 % dès le lendemain des événements, l'activité aujourd'hui a quasiment repris son cours normal.

Les touristes étrangers hésitent plus à revenir

 

Avec une baisse de 10 % du chiffre d'affaires dans les hôtels français, il semble que l'incoming ait été plus fortement touché après ce vendredi noir. Même constat de désaffection dans les palaces parisiens. Avec une baisse de 50 % de son CA, le Plaza Athénée a du mal à se remettre de cette « claque ». Pour François Delahaye, son directeur : « Le plus inquiétant, c'est que cela ne reprend pas ». Même chose dans le transport aérien où les réservations de vols vers Paris ont du mal à redémarrer.


Sébastien Bazin, le Pdg du groupe Accord-Hotels, reste lucide : « Le trou d'air va durer trois ou quatre mois », ajoutant « Cela prend du temps, il faut expliquer aux clients que contrôle des frontières ne signifie pas fermeture des frontières »

Mais, constatant une stabilisation de la situation, les professionnels du tourisme garde l'espoir que « l'envie d'ailleurs » reprenne le dessus. La saison s'y prête. Le début d'année est traditionnellement une grosse période de commandes.

mercredi 6 janvier 2016

Fin du partenariat entre AirBNB et la mairie de Paris ?

La cessation de la collaboration entre la mairie de Paris et la plateforme américaine de location de logement AirBNB serait tout à fait normale selon Richard Vainopoulos, le président de TourCom qui estime que l’amateurisme et l’incitation à la location illégale sur lequel repose le business model d’Air BNB est une bonne raison pour mettre fin à ce partenariat.

AirBNB encourage les opérations frauduleuses


Le mardi 15 décembre dernier, la fronde des hôteliers a été le déclencheur de la prise de décision de la SNCF pour stopper définitivement sa collaboration avec AirBNB. La nouvelle a réjoui Richard Vainopoulos qui explique le succès de la plateforme par la location touristique illégale et l’incitation à la fraude en jouant un double-jeu auprès de l’État et des loueurs. La disposition  obligeant ces derniers à « déclarer les revenus générés via AirBNB à partir du premier euro gagné » votée par le parlement le 11 décembre de l’année dernière n’est, selon lui, pas le fruit du hasard.

Les acteurs du tourisme sanctionnés


Le système mis en route par AirBNB met tous les acteurs du secteur touristique en danger, à commencer par les loueurs et les locataires. Si les premiers s’exposent à un redressement fiscal et à des sanctions plus sévères pour fraudes, les seconds ne sont point à l’abri de problèmes d’assurance et juridiques en cas de sinistre, d’accidents domestiques ou de cambriolages pendant le séjour dans la maison qu’ils louent. En effet, l’assurance de 800 000 € d’AirBNB est soumise à des conditions quelque peu inconfortables et n’est valable que pour l’assurance habitation.

Anne Hidalgo devrait prendre exemple sur Barcelone



Selon Richard Vainopoulos, la disposition prise par la mairie de Barcelone pour arrêter les locations illégales en mettant en place des sanctions expéditives devrait servir d’exemple à Anne Hidalgo. Si la maire de Paris veut vraiment donner un nouvel élan au tourisme dans la capitale, elle devrait oublier AirBNB et ses pratiques à la limite de l’illégalité et mieux se concentrer sur les véritables acteurs et professionnels qui font vivre ce secteur en restant à leur écoute et en évitant de prendre des décisions inutiles comme de fermer l’accès des berges de la Seine aux cars de touristes au lieu de soutenir un amateur qui tire profit de la crédulité des propriétaires et des locataires.