mardi 23 mai 2017

Agent de voyages, arrêtons de dévaloriser notre métier, par Richard Vainopoulos

Richard Vainopoulos, fondateur et président de TourCom, a profité de son interview sur l’Écho Touristique pour parler de l’activité réceptive du réseau et pour égratigner au passage les agences de voyages pratiquant des prix dérisoires qui, selon lui, contribuent à dévaloriser la profession.


Face à la concurrence d’internet, allez-vous riposter avec un nouveau concept d’agence, comme c’est le cas chez d’autres réseaux, y compris volontaires ?


Il est bon de rappeler que l’accueil du client, la disponibilité du vendeur et sa capacité à satisfaire les exigences du consommateur restent la pierre angulaire du concept d’une agence. De ce fait, chez TourCom, certaines agences reçoivent directement le client en magasin. D’autres font preuve d’imagination et ont l’idée de proposer de la vente à domicile. Quel soit le canal de distribution choisi, la priorité doit être donnée à la qualité de service.

Vous proposez du réceptif depuis quelques années, pensez-vous avoir atteint vos objectifs sur ce segment ?


Depuis le lancement de notre offre réceptive, nous restons sur une bonne dynamique avec une croissance des ventes de l’ordre 7 %, pour un volume d’affaires estimé à une quarantaine de millions d’euros. Ce segment pèse désormais environ 10 % de notre activité loisirs. Sans vouloir paraître prétentieux, nous pouvons dire que nous sommes le numéro aujourd’hui sur ce créneau. Nous nous distinguons par une maîtrise totale du produit et proposons un accompagnement adapté à chacun de nos adhérents, que ce soit pour des opérations aussi basiques que le montage de devis, les traductions ou les achats de devises et nous négocions même les prix des billets à la place de nos agences.

Quoi qu’il en soit, nous sommes encore loin d’atteindre notre vitesse de croisière de 100 millions d’euros. La plupart de nos adhérents sont encore hésitants à se lancer sur ce segment, mais nous sommes patients.

Quelle attitude doit avoir aujourd’hui l’agent de voyages ?


Avec l’avènement de l’Internet, les plateformes en ligne qui proposent des services très abordables, voire low cost, ont fait florès sur le web. Sous l’effet de la concurrence de ces nouveaux acteurs, certaines agences se sont mises à brader leur prix. Il est grand temps d’arrêter de dévaloriser notre métier. En France, parler d’argent est parfois mal vu, et c’est vraiment regrettable. Et pourtant, les agents de voyages ne doivent plus hésiter à pratiquer un juste prix pour leurs services.

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